Durant sept siècles, Al Andalus a formé un foyer culturel incontournable de l’Europe médiévale. Enrichi par les trois religions monothéistes – catholique, juif et musulman- il devint un véritable creuset de la forme la plus riche et la plus fine de l’art, de la culture, de l’enseignement et du développement intellectuel des populations.
Au milieu des guerres qui l’ont secoué durant ces sept siècles, l’empreinte des arabes est indélébile aujourd’hui en Andalousie et donne à cette région d’Espagne une richesse inégalée.
De Cordoue, tombée dès le VIIème siècle aux mains des musulmans, devenue capitale du califat et centre de rayonnement intellectuel d’Al Andalus, on retiendra la présence de la première grande Mosquée en son coeur qui aujourd’hui est la Mosquée-Cathédrale, symbole de la reconquête catholique et surement le plus beau monument d’architecture islamique en Occident.
Séville garde quelques secrets de la longue présence arabe en son sein. Peu ou pas visité, la Torre de Plata et ses murailles complètent la liste des sites prestigieux où se confrontent la Giralda et le merveilleux Real Alcazar, symbole de l’art mudejar.
Une halte à Arcos de la Frontera ou à Jerez de la Frontera permet de mieux appréhender cette lutte permanente et la force de cette empreinte. Le cheval reste un symbole fort de la présence arabe et sa place à l’Ecole Royale d’Art équestre de Jerez ne le dédit pas.
Pour terminer, on doit se rendre à Grenade, appelée en son temps la« Damas d’Al Andalus ». Dernier bastion arabe jusqu’en 1492, elle embaume toujours ses ruelles de l’odeur du jasmin et du quartier de l’Albaicin aux jardins du Generalife, on découvre toute la beauté de la cité médiévale. Le soir, au coucher du soleil, on voit se rougir les faces de l’Alhambra et si la Sierra Nevada est encore enneigée, on mesure la chance qu’il nous ait donnée de profiter d’un tel moment de bonheur.